Au-delà de la règle, un jeu d’équilibristes…
Il n’existe, au fond, pas de “petite réglementation” pour la liqueur artisanale française. Chaque étape, du choix de l’alcool à la suggestion sur l’étiquette, est filtrée par un ensemble de normes destinées à protéger – souvent au prix de démarches fastidieuses, de tensions avec les autorités voire de découragement. Mais ce maillage, s’il paraît parfois limitant, offre aussi un socle de confiance pour l’amateur : il garantit l’authenticité, la traçabilité et la qualité, là où la mondialisation pourrait tout niveler.
Ceux qui prennent le temps de cheminer dans les textes – et surtout de les vivre au quotidien, sans compromis sur l’artisanat – perpétuent un esprit. Celui d’une liqueur qui ne doit rien au hasard, ni aux raccourcis… et dont la complexité réglementaire, jointe à la complexité organoleptique, distingue encore la main de l’homme d’un simple exercice industriel.