Les catégories d’âge et leurs subtilités
La notion d’âge de l’armagnac est plus nuancée qu’il n’y paraît. Le temps, ici, se compte non pas à la distillation, mais à l’élevage en fût. La réglementation prévoit des dénominations précises – la plus jeune eau-de-vie de l’assemblage détermine toujours la catégorie affichée (source : INAO, décret 2013-779).
- VS ou *** : Au moins 1 an en fût. Rare en armagnac, sauf pour les eaux-de-vie blanches réservées à la mixologie.
- VSOP : Minimum 4 ans de vieillissement.
- XO ou Napoléon : Minimum 10 ans de vieillissement (contre 6 ans avant 2018).
- Hors d’Âge : Minimum 10 ans, mais souvent au-delà dans la pratique.
À noter que certains producteurs utilisent des mentions traditionnelles non normalisées, comme "Réserve Spéciale", ou parfois même "XXO" (très vieux, au-delà de 14 ans, selon une tendance récente, voir Spirits Selection).
Le cas particulier des millésimes
L’armagnac se distingue du cognac par la tradition du millésime : de nombreux producteurs mettent en avant une seule année de distillation. Selon les règles, le millésime correspond à la date de la récolte des raisins, et donc à l’année de distillation, à condition qu’aucune autre eau-de-vie ne soit assemblée.
- Transparence : Le millésime impose une vraie traçabilité et offre une signature du temps et du climat de l’année – les années chaudes donnent souvent des eaux-de-vie plus mûres et rondes ; les années plus fraîches, davantage de tension et de finesse (source : BNIA).
- Authenticité : Les bouteilles affichant "Mis en bouteille à la propriété" sont à privilégier pour qui veut éviter les embouteillages industriels ou les blends anonymes.