Des Fruits à la Liqueur : La Matière Première en Alsace
En Alsace, cerises, quetsches, mirabelles et abricots tapissent les vergers. Mais ce sont les noyaux, souvent laissés à la marge ailleurs, qui font la particularité des liqueurs locales. Le fruit ne suffit pas : c’est le cœur dur, le noyau, qui donne structure et complexité aux spiritueux de la région.
Parmi les variétés, la cerise occupe une place de choix, surtout pour l’élaboration du kirsch, mais la liqueur de noyaux à proprement parler s’élabore à partir de noyaux d’abricots, de prunes, ou de merises (petites cerises sauvages). Ceux-ci sont extraits après la récolte, lavés minutieusement pour éviter toute contamination, puis triturés pour en livrer la précieuse amande enfermée au centre.
- La merise : origine sauvage et amertume marquée, elle confère des touches d’amande amère typiques.
- L’abricot : note suave et ronde, légèrement épicée avec une rémanence de massepain.
- La quetsche et autres prunes : moins courantes, mais leurs noyaux offrent une élégance florale et goudronnée, spécialement prisée dans certaines distilleries alsaciennes.
Selon l’Enquête Agreste (2020), l’Alsace produit annuellement plus de 8 000 tonnes de fruits à noyaux destinés à l’industrie des spiritueux, dont une partie non négligeable est valorisée spécifiquement dans ces liqueurs artisanales (Source : Agreste).