À quoi ressemble un armagnac d’embouteilleur indépendant ?
Le spectre aromatique offert s’avère foisonnant, entre pureté variétale et expérimentations audacieuses :
- Puissance et naturel : Absence de filtration à froid, de coloration au caramel ou d’adjonction de sucre, permettant de garder la matière intacte dans le verre.
- Force du terroir : Exprimer fidèlement la biodiversité gasconne (tenareze aux notes de violette, bas-armagnac sur la prune confite, haut-armagnac souvent plus racé).
- Singularité extrême : Possibilité de tomber sur des “OVNI aromatiques” : un armagnac distillé en 1980 sous bois de chêne du pays, préservant ses esters sauvages et une signature oxydative déroutante ; ou encore des distillats passés dans des fûts ex-cognac, ex-porto, ex-vin jaune pour complexifier la palette.
On se souvient, par exemple, d’un Lous Pibous 1995 sorti en 2019 par L’Encantada à 58,9 % – bouquet de fruits secs, touche truffée, rondeur épicée, rare longueur saline. Ce type de profil, difficilement reproductible, témoigne de la liberté de l’EI, qui ne cherche pas à reproduire un “style maison”, mais à magnifier l’unique.